mercredi, décembre 12, 2007

Prochaine réunion le 17 décembre à 19 heures (Annecy)

MOUVEMENT EUROPEEN DE HAUTE SAVOIE

Le Président,

Evian-Les-Bains, le 7 décembre 2007.
Chers Adhérents,

J’ai le plaisir de vous inviter à la prochaine réunion du bureau départemental élargi qui se tiendra le lundi 17 décembre prochain à 19 heures à Annecy à l’Hôtel des Alpes, 12 rue de la poste, à proximité de la gare SNCF (parking sous la gare). Nous organiserons un dîner amical pour ceux qui le souhaiteraient (Si vous aviez la gentillesse de nous prévenir, nous pourrions l’organiser de bonne façon).

Nous préparerons le programme 2008 qui se caractérisera au cours du premier semestre d’abord par la fête du 9 mai qui aura une importance particulière du fait de la présidence française de l’Union qui veut lui donner une dimension exceptionnelle, ensuite par les états-généraux du mouvement européen qui auront lieu le 21 juin à Lyon et auxquels nous serons associés. Vos idées seront les bienvenues. D’ores et déjà, la Présidente du Mouvement Sylvie Goulard souhaite que Christian Roy anime une discussion sur le CERN sur la base d’un rapport qu’il ferait.

Je vous proposerai également un communiqué pour essayer de faire de nouvelles adhésions sur la base d’une idée mise en avant à l’occasion de l’université d’automne du Mouvement Européen-France qui s’est tenue à Rennes fin novembre.

Je saisi l’occasion de ce courrier pour partager avec vous quelques idées qui se sont dégagées de l’université d’automne à laquelle j’ai participé avec Alain et Edith Calviera et Jean Schaller, ainsi qu’avec Danielle Séjourné, toujours aussi dynamique, que nous avons retrouvée avec joie sur place.

L’euro est la réalisation la plus importante de l’Europe des 15 dernières années En 2008 et 2009, le fait européen dominant sera l’action pour l’environnement.

Les difficultés que l’Union doit affronter dans l’urgence sont :
1) L’insuffisance démographique qui se traduit par un débat qui se généralise sur l’immigration.
2) L’insuffisance de la recherche qui est à la fois trop faible, trop diversifiée, souvent pas coordonnée entre les pays membres et sans liens entre le public et le privé.
3) Le manque d’intégration économique et financière.
4) La place de PME qui est loin derrière ce qu’elle devrait être.

Deux visions se manifestent sur l’Europe. Celle de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Espagne qui veulent une Europe politique forte. Celle du Royaume-Uni et de la Suède qui se contentent d’une Europe « soft power ». Il faut concrètement les concilier. Des accords se trouvent par exemple pour protéger les faibles qui seront affectés par la mondialisation avec la création d’un fonds européen d’adaptation à la mondialisation. Il y a aussi la volonté de rendre le multilatéralisme plus transparent. Le gouvernement attend beaucoup du MEF pour le commémoration à grande échelle du 9 mai et la réussite des Etats-Généraux de Lyon. (Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes.)

L’Union actuelle donne l’impression d’être une conspiration des élites associée à un consensus mou de la population. L’Europe a plus de valeurs communes que de politiques communes. (Loukas Tsoukalis, conseiller du président de la Commission européenne).

En Chine, les cartes du monde placent « l’Empire du milieu » au centre, l’Europe d’un côté, l’Amérique de l’autre. Les T shits chinois pour les Jeux Olympiques indiquent « One world, one dream ». Par tradition, la Chine n’est pas impérialiste. Peut-elle le devenir ? La seule donnée qui compte pour la Chine actuelle est le rapport de forces. (André Loeskrug-Pietri, partenaire du 1er fonds d’investissement in dépendant d’Europe en Chine).

La Banque Centrale Européenne protège les plus pauvres en combattant l’inflation. (Sénateur Denis Badre).

L’euro est la seule monnaie du monde qui est sans Etat. C’est la raison d’être du Pacte de Stabilité et de Croissance. La monnaie est liée à la souveraineté. Dans le passé, une monnaie s’est même appelée le souverain. Il faut donc aller vers une souveraineté européenne. Or, il n’y a pas actuellement de synergie entre la monnaie et une politique financière commune et encore moins avec une politique économique européenne. L’euro n’est pas comptable de nos propres déficits politiques.

La hausse du pétrole, payée en dollars faibles, est limitée du fait de la valeur de l’euro fort. En France, c’est la fiscalité qui contribue largement au prix élevé du pétrole et renchérit le coût du transport qui se répercute sur de nombreux prix. Les chauffeurs de camions reçoivent des instructions pour ne jamais effectuer le plein en France.

Les taux d’intérêts sont bas grace à l’euro et permettent aux personnes de contracter des emprunts à un prix raisonnable.

Grace à l’euro, les syndicats peuvent faire des comparaisons utiles entre les pays qui font partie de la zone euro pour le bien des travailleurs. (Marcel Grignard, CFDT).

Dans une conclusion remarquée sur l’euro, Mario Nava, responsable des marchés financiers à la Commission européenne a projeté sur un grand écran le visage de la mannequin brésilienne Gisèle Bunch. Pourquoi ? Elle a exigé, comme condition à un contrat avec la société américaine Procter and Gamble, d’être payée en euros.

Sept pour cent des emplois qui disparaissent en Europe sont dus à la délocalisation, 4% seulement en France.Il ya plutôt un problème le localisation, c’est-à-dire de création d’emplois par des firmes étrangères en France. (Jean Arthuis, ancien ministre de l’économie et des finance).

Le marché financier européen et égal à celui des Etats-Unis. Il y a 5 ans, il était de 50%. En 2006, il y a eu 26 grandes OPA : 12 en Europe, 12 en Asie et 1 aux USA.
52% des actifs bancaires mondiaux sont en Europe.

Dans le même temps, en Europe 17% des jeunes de 18 à 25 ans n’ont aucune insertion professionnelle.

Daniel Cohn Bendit a proposé qu’une liste véritablement européenne soit constituée pour les prochaines élections européennes. Elle devrait réunir des citoyens de toutes tendances pour dépasser la politique franco-française et proposer des grandes orientations pour l’Europe. Ce sera l’objet du texte qui sera proposé au prochain bureau du 17 décembre avec l’idée d’attirer de nouveaux adhérents passionnés par l’unification européenne.

Le Mouvement européen a besoin de se développer dans notre département et en France. Il compte actuellement 2684 adhérents. Seulement 32 départements ont 25 adhérents ou plus. Un petit tiers des membres sont en région parisienne. Du point de vue de la pyramide des âges, le mouvement se compare à un chameau à deux bosses, l’une qui a 65 ans de moyennne, l’autre 25 ans. Les actifs engagés dans la vie professionnelle sont relativement peu nombreux. Le taux de renouvellement est de 20% à 25% par an. Comment se développer pour donner plus de force au mouvement européen ? Posons le problème pour commencer à notre échelle haut-savoyarde. A cet égard la venue de la Sylvie Goulart a été décevante, en raison de la faiblesse de la participation. Son intervention formée de réponses aux questions que nous lui avons posées a été passionnante. Notre idéalisme reste entier pour construire et unifier l’Europe. Le vôtre aussi, j’espère. Alors partageons le pour le faire prospérer auprès de nos compatriotes. C’est le rôle du Mouvement Européen. Votre adhésion est donc importante.

En souhaitant avoir le plaisir de vous revoir le 17 décembre, je vous prie de croire, Chers Adhérents, en l’expression de mes sentiments les plus fidèlement européens.

ERIC HINTERMANN